Dans ce tableau, un escargot est apparemment posé sur la tête d’un singe. En réalité, l’escargot apparaît comme un monstre à trois têtes. Une première tête, qui s’élargit jusqu’à coïncider avec toute la carapace de l’animal. Et les deux autres têtes se trouvent aux extrémités de la carapace – précisément au commencement de la chair de l’escargot. Une chair que porte et supporte la tête hilare du singe. L’escargot dont l’œil évoque le visage d’un oiseau de mauvaise augure, renvoie ici à la mort alors que le singe, en raison de son visage hilare fait signe vers la vie. Car la vie signifie toujours en son apparaître la joie – précisément la joie de vivre. Une joie qui se traduit souvent par le rire. Du reste, c’est parce que la vie est plus forte que la mort qu’elle porte la mort, qu’elle s’affirme à travers le geste du singe portant l’escargot comme le fondement de la mort.